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Naissance

Françoise Bigot est la fille de Jean et Thomine Chastel (voir biographie intitulée « Thomine Chastel, notre aïeule »). Elle naît en France et est baptisée à la paroisse Sainte-Madeleine de La Ventrouze, au Perche (département de l’Orne), le jeudi 7 mai 1631, en présence de ses parrain et marraine, Philibert Beurrier, prêtre de Tourouvre, et Françoise Creste, femme de Jean Chouet.

Immigration

Françoise Bigot n’a que 16 ans lorsqu’elle quitte la France avec sa mère de 47 ans et son frère Jean âgé de 15 ans, pour immigrer en Nouvelle-France. La famille serait arrivée en 1647, possiblement venue sur le navire La Marguerite, accosté à Québec, le 16 août 1647.

Premier mariage

Peu après son arrivée dans la colonie, elle épouse Charles Guillebout, fils du sabotier Charles Guillebout et Jeanne Lemesle, baptisé à Saint-Aubin de Tourouvre, au Perche (département de l’Orne), le 21 mars 1609. Le mariage entre la jeune fille de 16 ans et l’homme de 38 ans est célébré à Québec, le 19 septembre 1647; sont présents Jean Juchereau De Maure, Noël Juchereau Dechatelet et Barthelemy Vimont, curé de la paroisse.

En 1647, Charles Guillebout travaille en banlieue de Québec pour Noël Juchereau Deschatelets. Rappelons que Noël Juchereau était présent au second mariage de Thomine Chastel, mère de Françoise Bigot, à Tourouvre, en 1632. Ces liens avec les frères Noël et Jean Juchereau, originaires de Tourouvre, pourraient expliquer la décision de la famille Bigot de venir s’établir en Nouvelle-France.

Le 12 août 1652, Charles Guillebout se voit concéder une terre à Sillery par Charles Le Gardeur Sieur de Tilly, propriétaire du Fief Saint-Michel. Dans l’acte notarié, Guillebout s’engage à « …bastir …une maison sur le demy arpant … y avoir feu et lieu…. payer audit Sieur de Tilly…un couple de chappons vifs …par …an au jour de la feste  de Noel… ».  La famille s’établit donc à Sillery.

  

De ce premier mariage naissent trois enfants, tous baptisés à Sillery.

1)  Marie-Geneviève, baptisée le 4 mars 1651.

Elle épouse en premières noces Sébastien Gingras et aura 5 enfants; elle épouse en secondes noces Pierre Robin dont elle aura une fille.

Elle décède à Sainte-Foy, le 21 janvier 1709, à l’âge de 57 ans.

2)  Charles, baptisé le 9 mars 1654.

Demeuré célibataire, il décède à Québec, le 11 août 1690, à l’âge de 36 ans.

3)  Marguerite, baptisée le 11 juin 1656.

Elle épouse en premières noces Antoine Pouliot et aura 2 enfants (Jeanne-Marie, et Marie-Françoise); elle épouse en secondes noces Jacques Rousseau avec qui elle aura 9 enfants.

Elle décède à Saint-Nicolas, le 15 décembre 1729, à l’âge de 73 ans.

Françoise Bigot reçoit le scapulaire du Mont-Carmel, en 1656, et elle entre dans la confrérie du Saint-Rosaire, le 1er octobre de la même année.

Quelques temps après avoir été établi lavandier de la paroisse Notre-Dame de Québec, Charles Guillebout décède à l’Hôtel-Dieu de la ville, le 11 février 1658.  Il laisse Françoise veuve avec trois orphelins en bas âge, Marie-Geneviève (6 ans), Charles (3 ans) et Marguerite (1 an et demi).

Second mariage

La jeune femme de 27 ans ne peut demeurer veuve bien longtemps en Nouvelle-France à cette époque, d’autant plus qu’elle a trois bouches à nourrir. Françoise épouse donc notre ancêtre Denis Brière, à Québec, le mercredi 8 mai 1658. L’acte de mariage fait état de la présence à cet événement de Jean Juchereau, seigneur de Maure, Jacques Maheu et Pierre Chapeau; le célébrant est Gabriel Dequeylus.

De leur union, neuf enfants se succèderont dans le berceau familial, entre 1660 et 1674, soit huit garçons et une fille; la plupart d’entre eux sont baptisé à Sillery.

Voir les détails dans l’article intitulé « Mes ancêtres Brière – 1ère génération – Denis »

Françoise est confirmée à Québec, le 10 août 1659, et est reçue à la confrérie de la Sainte-Famille à Notre-Dame de Foy en 1677.

Françoise et sa famille vivent toujours à Sillery aux recensements de 1666 et 1667.

La famille quitte la propriété de Sillery héritée de Charles Guillebout pour s’établir à Saint-Augustin. Le 22 août 1677, Denis Brière se voit concéder une terre 120 arpents dans la seigneurie de Maure par le sieur Jean Juchereau De Laferté, fils de Jean Juchereau et nevue de Noël Juchereau.

Au recensement de 1681, Françoise et sa famille habitent à Saint-Augustin.

Décès

Françoise Bigot vit à Saint-Augustin jusqu’à son décès, survenu le 8 août 1706. Son corps est inhumé le lendemain dans le cimetière local en présence de nombreux parents et amis; Jean Dubois, Jean-Baptiste Labrière et Françoise Brière, fille de la défunte, ont signé l’acte de sépulture. Elle s’est éteinte à l’âge de 75 ans.

Son époux lui survivra près de cinq années; son corps ira rejoindre celui de son épouse dans le cimetière de Saint-Augustin, le 24 avril 1711.

Succession

Denis Brière semble avoir connu quelques problèmes avec la succession de sa défunte épouse. En effet, une ordonnance dûment signée par l’intendant Jacques Raudot, le 9 août 1710, l’oblige à payer à Marguerite Guillebaut, fille de la défunte issue de son premier mariage, les droits qu’elle détient dans la succession de sa mère.

Descendance

Françoise Bigot compte de nombreux descendants. De son premier mariage, ses deux filles Marie-Geneviève et Marguerite Guillebout ont eu des enfants avec chacune deux époux. De son second mariage, sa fille Marie-Françoise Brière a donné naissance à plusieurs enfants et son fils Jean-Baptiste Brière est le seul à avoir transmis le patronyme Brière jusqu’à nos jours.

Sources :  Fichier Origine; Prefen; Université de Montréal-Programme de recherche en démographie historique (PRDH); Bertrand Desjardins-Dictionnaire généalogique du Québec ancien; Michel Langlois-Dictionnaire biographique des ancêtres québécois.