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Quantités de nos vieux registres paroissiaux ont disparu au désespoir des chercheurs en généalogie. La question qu’on se pose est la suivante : qu’en a-t-on fait ? Or, voici quelques exemples plutôt étonnants du sort réservé à ces précieux documents.

D’une part, on a trouvé à Montréal, dans un magasin de bric-à-brac, un cahier comprenant trente-huit années des registres de la paroisse du Cap-de-la-Magdeleine (1673-1711).

D’autre part, à l’Île-du-Pas, le Père récollet qui desservait cette paroisse a employé les registres au tapissage d’une armoire.

La même chose est arrivée au Cap-de-la-Magdeleine, comme en fait foi la note suivante du grand vicaire Saint-Onge :

Ne cherchez pas les registres, ils ont servi à tapisser la sacristie.

À Marieville, une correspondance du 8 novembre 1875 nous révèle ce qui suit :

Que les habitants de Ste-Marie-de-Monnoir sont dans la consternation à propos de l’enlèvement furtif et de la destruction par le feu, dans le poêle de la sacristie de leur église, des Registres de l’église et de l’état civil de leur paroisse.

Heureusement, un acte légal a imposé la production d’un duplicata des registres disparus afin de récupérer les principaux renseignements brûlés.

C’est ainsi qu’on a la chance de retrouver dans les registres de Marieville, un acte rédigé en ces termes :

Le dix janvier mil huit cent soixante seize, Henry Bryère, cultivateur de cette paroisse après serment prété par devant moi, soussigné, Commisssaire Spécial pour constater des mariages faits en cette paroisse de Sainte Marie de Monnoir en l’année mil huit cent soixante quinze déclare que le vingt et un de septembre de l’année dernière lui même Henry Bryère fils majeur de feux Louis Bryère et d’Ursule Guillet de cette paroisse d’une part & (mot rayé) Louise Anna fille majeure d’Olivier Martel, cultivateur et de Anatalie Macé aussi de cette paroisse d’autre part ont donné leur mutuel consentement de mariage en présence de Messire Alexis Bouvier, Prêtre, Vicaire ainsi que de Toussaint Mitilly ami de l’epoux et de Olivier Martel père de l’epouse. Le déposant déclare ne savoir signer Un mot rayé nul deux renvois bons, une ligne allongée bonne. A. Bouvier prêtre Vicaire C.S.

Ces quelques cas nous démontrent que la conservation des documents d’archives n’a pas toujours fait l’objet d’une préoccupation et que certaines difficultés rencontrées lors des recherches généalogiques sont parfois dues à de simples négligences.


Sources : Notes historiques sur la Paroisse Saint-Guillaume d’Upton par F.-L. Desaulniers; Archives du diocèse de Saint-Hyacinthe – paroisse Saint-Nom-de-Marie; Fonds Drouin-Actes numérisés.